• L'un des endroits du jardin ne me plaisait pas. L'herbe y poussait mal, l'endroit manquait un peu de lumière et de chaleur. Un vieux lilas y dépérissait, et j'avais en outre une dent contre lui, car il y a 3 ans, en voulant le tailler, j'étais tombé ( merci les galeries de rongueurs qui ont fait basculer l'échelle... ) et m'étais cassé 3 côtes. Au pied de ce lilas maudit poussait une plante très envahissante dont une graine avait été apportée là sans doute par un oiseau puisqu'ils en raffolent. Je parle du phytolacca americana, une plante TRES envahissante et dont les racines deviennent énormes.

    Voici à quoi ressemble cette plante ( aussi nommée "Raisin d'Amérique ) et sa racine.

     

    J'ai donc décidé de tout raser, et comme pour faire un pied de nez à la mauvaise expérience liée à ce lieu, j'y ai installé un jardin d'inspiration zen, ou japonaise.

    Voici à quoi ressemblait le lieu avant.

     

     

     

    Première étape donc, déraciner le lilas et le raisin d'amérique. L'utilisation d'une barre-à-mine est dans ce cas plus que pratique.

     

     

    L'ensemble a ensuite été labouré et une tranchée a été creusée en arc de cercle vers l'intérieur du "gazon". Cela permettra d'y installer une petite bordure en rondins qui séparera bien ce coin à thème du reste du jardin en évitant que l'herbe n'y pousse.

    Sur toute la surface, une bâche ( type bâches vertes pour talus ) est étendue et fixée à plusieurs endroits à l'aide de grandes agrafes métalliques.

     

     

    Ensuite, il ne restait qu'à compléter avec du végétal et du minéral.

    Pour le végétal, j'ai dû faire avec le laurier rose que j'avais planté à mon arrivé. Le style de cet arbuste est plutôt méditérranéen, mais tant pis. Son côté persistant participe à la structuration du lieu, et ses fleurs parfumées en été sont un plus. Je n'allais tout de même pas l'arracher !

    J'ai quand même tenu à installer des plantes en accord avec l'esprit du lieu. Quelques plantes ont été choisies dans ce sens :

    - Bambou de la variété 'Chimonobambusa marmorea' qui bien que réputé peu traçant a été installé dans une grande poubelle totalement enfouie dans le sol. Ainsi, je n'aurai pas trop à me soucier des éventuels débordements. J'ai choisi cette variété car elle n'est pas trop grande ( 3 mètres maximum ) et que ses chaumes se teintent de rouge au soleil.

     

    - Trois azalées japonaises à feuillage persistant ( une rouge, une rose et une mauve ) qui illumineront le coin le moins exposé au soleil. Afin de mettre toutes les chances de mon côté, j'ai rajouté une grosse quantité de terre de bruyère et de la corne broyée et les ai plantées dans ce mélange. Bien sûr elles ne sont pas encore en fleurs, mais avec leur paillage de pouzzolane, elles concourrent également à l'intérêt du lieu en toutes saisons.

    - Un Rhus Typhina 'Tiger Eyes' ( Sumac de Virginie ) dont l'écorce duveteuse est très agréable au toucher, et qui offre de splendides couleurs automnales sur des feuilles très découpées.

     

    - Impossible de partir sur l'idée d'un jardin de style japonais sans adopter un érable du même nom. Parmi les nombreuses variétés qui existent, j'ai opté pour Acer Palmatum Dissectum 'Crimson Queen' dont le feuillage reste pourpre toute la saison, en différentes nuances plus ou moins rougeoyantes suivant l'époque. Les érables japonais poussent lentement et demandent une terre acide. Ici, j'ai choisi de le placer dans un grand pot bleu. D'une part cela me permet de le changer de place si je le souhaite, et d'autre part, je pourrai l'emporter quand je déménagerai. Le pot a été rempli d'un mélange de terre de bruyère, d'un peu de terreau Or Brun, de corne broyée et d'un rétenteur d'eau. Il s'agit d'une petite poudre blanche semblable à du sel, que l'on mélange à la terre de plantation. Les arrosages sont ainsi plus espacés et la terre sèche moins vite, problème qui peut rapidement arriver avec la terre de bruyère ( très difficile à réhydrater correctement si l'on a "zappé" trop d'arrosages. Utile quand l'on s'absente quelques jours. Enfin, tout cela est encore théorique puisque je n'ai encore jamais eu recours à ce petit "truc".

     

    - Des ophiopogons planiscapus 'nigrescens', petites herbes presque noires à floraison blanche qui longent une partie de la limite jardin japonais/ jardin. Entre ces ohphiopogons, quelques bulbes de perce-neige dont la floraison blanche devrait également bien ressortir sur le noir des ophiopogons.

     

    Côté minéral et paillage, j'ai opté pour des gravillons blancs, de la pouzzolane donc, et des galets de différentes couleurs ( "naturels" - ceux trouvés dans le jardin au court des différents bêchages, gris foncés - achetés en jardineries, et blancs - également en jardinerie ). Quelques pavés blancs dits "japonais", et des dalles en bambou.

    Pour la déco, un petit boudha ( rayon aquariophilie ), une auge en pierre pour le point d'eau- avec sa louche ! , et une lanterne. Il faut rester le plus sobre possible, car le jardin d'esprit japonais est à la base très dépouillé, ou tout  au moins épuré.

    Je n'ai pas le temps de finir de mettre en ligne l'ensemble des photos, mais avant de vous laisser, voici un petit apperçu. La suite dès que possible...

     

    Voici donc de nouvelles photos prises juste après la fin de l'aménagement. Depuis, j'ai rajouté une petite "pagode" noire. Je ne l'ai pas encore prise en photos.

     

    Contraste des paillis et du gravier pour briser la monotonie.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le petit boudha veille sur son domaine et y médite, sagement posé sur une dalle.

     

     

    Pour terminer, je rajouterai que l'un des gros avantages de ce style de jardin est qu'il est possible de l'aménager dans des espaces de petites tailles, dans des cours intérieures, ou même sur une terrasse ou un balcon. Bien sûr, pour ceux qui aiment les floraisons opulentes de style "jardin anglais", cela peut sembler un peu "dénudé" ou triste, mais ce décor est quasi permanent et sa structure est agréable à l'oeil en toutes saisons. J'ai hâte de voir l'herbe repousser autour et les plantes s'installer et fleurir au printemps prochain. De nouvelles photos vous permettront bien sûr de suivre son évolution au fil des saisons. Alors, à bientôt...


    37 commentaires
  • Serions-nous déjà en janvier ? Vu le temps d'aujourd'hui, on pourrait le penser. Pluie, pluie, pluie, et vent violent. Bref, intervenir au jardin n'était pas une perspective très alléchante. Mais chaque chose ayant un aspect positif, cela m'a permis d'aller chercher les graviers qui me manquaient pour le jardin zen, car ils avaient été livrés. J'ai aussi acheté quelques pas japonais en "pierre" pour casser un peu la monotonie de l'espace. Dès que possible, j'installerai tout ça, et pourrai alors placer le bassin en pierre et le remplir. Là, ce sera terminé, et les photos suivront bien sûr.

     


    votre commentaire
  • Sous la terrasse, en contre-bas, un massif abritait "autrefois" deux pieds d'un chévrefeuille qui n'a rien a voir avec ceux parfumés et odorants tant appréciés. En effet, il s'agissait je pense du Lonicera nitida, une espèce arbustive à port recouvrant et au feuillage vert sombre persistant. Quelques baies violacées sont apparues cette année, mais elles sont trop petites pour embellir réellement la plante. Bref, j'en avais enlevé un il y a quelques temps déjà, et j'ai supprimé le deuxième pied cet après-midi. Je ne doute pas que certains lui trouveraient nombre de qualités, mais pour ma part il n'offre rien de transcendant; dans ce cas, c'est out !

    Après avoir agrandi un peu le massif et l'avoir amendé avec du compost maison, de la corne broyée et du terreau de qualité, j'ai rajouté un peu de sable, car la terre est assez lourde à cet endroit. J'y ai ensuite installé un lagerstroemia rouge ( aussi appelé Lilas des Indes ). Ce grand arbuste ( ou petit arbre selon les cas ) fleurit en fin d'été en larges panicules ( roses, rouges, violettes ou même blanches ), et son feuillage prend des teintes pourpres en automne. Autre atout, son écorce couleur cannelle qui se desquame sur les sujets matures. Bref, il a plus d'une corde à son arc.

    A ses côtés, un petit weigélia panaché qui par son très beau feuillage éclaire le massif. Il reste maintenant à compléter avec des vivaces et quelques bulbes, pour que ce coin du massif soit attrayant le plus longtemps possible.


    votre commentaire
  • Le jardin japonais avance, mais  je n'ai toujours pas réussi à trouver les graviers qui manquent. Normalement, ma jardinerie devrait les recevoir jeudi, ce qui laisserait penser que l'aménagement sera terminé pour ce week-end. Je l'espère en tous cas, car le morceau de bâche qui reste visible n'a rien de zen. Et tant que je n'ai pas mis tous les graviers, je ne peux pas non plus poser l'auge en pierre qui servira de mini-bassin dans ce jardin. Pour le reste, tout est prêt : les azalées sont en place depuis longtemps, de même que les bambous ( Chimonobambusa Marmorea ) , le sumac de Virginie 'Tiger Eyes', le petit personnage de style 'boudha' et l'érable du Japon ( acer dissectum ). Je pense que ce petit coin du jardin va être très reposant, et même s'il est difficile de le classer comme pur jardin japonais ou zen, il reste néanmoins pour moi mon "jardin zeno-japonisant" ( un nouveau concept ?  ).

    Tout celà ne m'empêche pas de poursuivre les autres travaux du jardin. Plantation de bulbes de narcisses sous les grands arbres, un peu à l'ombre. J'espère qu'ils auront assez de lumière pour fleurir. Je les ai disposé en ilôts de 5 bulbes, à différents endroits du "sous-bois". RDV au printemps pour le verdict.

    Les boutures de rosiers des années antérieures ( 2006-2007 ) ont été rempotées individuellement dans des pots plus grands ( ils étaient jusqu'à 3 dans une même bouteille en plastique. Toutes ces boutures avaient de bonne racines, et j'ai bon espoir quant à leur reprise. De nouvelles boutures ont aussi été effectuées et piquées sans façon dans un mélange de bon terreau et de sable, afin que le substrat soit léger mais nourrissant.

    Trois amaryllis ont rejoint des contenants de petite taille, puisqu'elles aiment bien être à l'étroit pour bien fleurir. Le jasmin, que j'avais failli perdre l'an dernier ( choc entre l'ambiance protégée des serres et dure réalité de la vie en appartement ) a refait de longues et belles tiges. Lui aussi a été transplanté dans un pot un peu plus grand, avec un nouveau substrat. J'espère vraiment qu'il refleurira car son parfum est absolument divin !

    Binetôt, je prendrai la direction de Toulouse pour y voir des amis, mais aussi pour aller faire un tour dans une grande jardinerie, car le problème des petites villes est que le choix proposé chez les spécialistes est assez restreint. Ce sera l'occasion de combler les trous dans les massifs ( et il y en a ! ).

     


    votre commentaire
  • Petit-à-petit, les travaux avancent. La photo date de quelques jours. Toujours est-il que j'ai labouré le sol, amender avec de la terre de bruyère le coin "azalées" et bâché. La bâche ( utilisées habituellement pour les haies ou les talus ), évitera que l'herbe ne pousse au travers des graviers. Elle est fixée en plusieurs endroits par des grandes agrafes en métal.

    Désormais, il ne me reste plus qu'à attendre la livraison des plantes manquantes pour finaliser le projet. A terme, il devrait y avoir :

    - trois azalées japonaises

    - des ophiopogons planiscapus 'nigrescens' à la teinte très sombre, presque noire.

    - un  Rhus typhina 'Tiger Eyes', appelé aussi Sumac de Virginie.

    - un petit  bambou, Chimonobambusa marmorea  qui, bien que donné comme peu traçant ( donc s'étendant peu ), sera installé dans une grande poubelle en plastique enfoui dans le sol. Cela servira donc de barrière anti-rhizomes.

    - un érable japonais, acer plamatum, au feuillage superbe et à la croissance lente. Il sera placé dans un beau contenant, de façon à pouvoir l'emporter quand je déménagerai ( enfin j'espère... ).

    - pour la déco, des galets et graviers, de la pouzzolane, et un petit bassin en pierre agrémenté d'une louche en bois ( offerte par une collègue de travail ). J'aurais souhaité créer une petite fontaine, mais cela demanderait trop de travaux compliqués pour l'électricité. Plus tard, peut-être... Quelques dalles en bambous pour rompre un peu le côté monotone des graviers... Disons que rien n'est encore totalement arrêté. Mes idées évoluent au fil de l'avancement de l'agencement.

     

    Les agrafes.

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires